PEROU - Cusco / Choquequirao / Arequipa / Tacna
CUSCO
Nous voilà de retour dans la très célèbre ville de Cusco, après notre premier passage il y a un peu plus d’un an. Le côté dynamique et touristique n'a pas changé, si ce n'est que les prix des hôtels et excursions par les agences ont doublé de prix ! De part et d'autre, le touriste se fait accoster pour tout type de services et se promener dans le centre-ville relève plus d'une contrainte qu'autre chose. Cusco reste l'une des plus jolies villes péruvienne. Sa particularité est que la plupart des bâtiments sont construits sur des fondations incas. On peut donc distinguer aisément la nette séparation dans l'architecture des maisons.
Péruviennes en habits traditionnels dans les rues de Cusco
Cusco est l'ancienne capitale de l'empire Inca, appelée Qosqo en langue quechua, et signifie "nombril du monde".
Rue de Cusco
Plaza de Armas, Cusco
Plaza de Armas, Cusco
Un des multiples et impressionnants mur de Cusco
Nous avons acheté un billet touristique qui donne accès aux 4 sites incas qui surplombent la ville de Cusco.
SAQSAYWAMAN
Le site de Saqsaywaman fut construit dans le but de protéger Cusco. Il a également servi de temple afin d'honorer la foudre, une des nombreuses divinités Inca. A côté, une immense statue du Cristo Blanco surplombe désormais la ville, les bras ouvert en signe de protection.
Cristo Blanco, illuminé la nuit
A l'entrée du site, plusieurs locaux se jettent sur nous pour nous proposer une visite guidée, mais trouvant le prix du billet déjà trop excessif, nous refusons poliment. C'est donc seuls que nous découvrons des murs de pierres gigantesques et dont la forme et la taille varient constamment. Minuscules au milieu de ces ruines, nous déambulons les yeux levés vers le ciel.
Depuis ce qui reste de la forteresse, nous contemplons la ville de Cusco et ses montagnes environnantes où est écrit en énorme "Viva el Peru Glorioso".
Les immenses murailles de cette cité représentent les 3 mondes (celui d'en haut, celui des hommes, et celui d'en bas). Les pierres peuvent atteindre près de 5 mètres de hauteur et peser jusqu'à 5 tonnes ! On se demande encore aujourd’hui par quelle prouesse les incas ont-il pu faire parvenir ces énormes blocs de pierre jusqu’ici, sachant qu’ils ne connaissaient ni la roue ni le cheval ! En face de cette forteresse, se dresse le somptueux trône de l'inca qui présidait les cérémonies, sur une butte rocheuse polie et striée.
QENQO
A quelques mètres de là, se trouve un second site Inca, Qenqo. Beaucoup moins impressionnant, il offre tout de même le mérite d'avoir été taillé dans le granit, et possède une sorte d'amphithéâtre avec une vingtaine de sièges. Plus loin apparaissent un sanctuaire, un autel de sacrifice et un trône.
Autel de sacrifice
Malheureusement pour nous, la pluie nous accompagne tout au long de la visite.
Lama à long poils
Sourire ravageur !
Vigognes, dont la laine est encore plus douce que l'alpaca et beaucoup plus chère...
PUKAPUKARA
Nous arrêtons un minibus pour nous rendre au site de Pukapukara, situé sur le chemin de l'Inca, à plusieurs kms de là. Ce site a servi de poste de contrôle pour sécuriser l'accès au site de Tambomachay et Cusco.
TAMBOMACHAY
Le site de Tambomachay a sans doute servi de bains pour l'Inca, car d'immenses fontaines jaillissent de petits trous taillés dans la pierre, à différents endroits. Malgré la pluie, le site est beau, impressionnant et bien conservé.
Après cette visite d'une bonne journée, nous redescendons à Cusco pour nous préparer au long trek de fin d'année.
TRECK CHOQUEQUIRAO
Après la visite du Machu Pichu l'année dernière (une des 7 merveilles du monde), nous avons décidé de nous rendre sur un autre site inca tout aussi impressionnant mais moins touristique : Choquequirao.
La particularité principale de ce lieu est qu'il n'est accessible que par voie piétonne, à 34 kms de Cachora, le village le plus proche où nous déposera le bus.
Nous arrivons donc à Cachora le 24 décembre, le soir de Noël. Le peu d'hôtels que compte le village ne sont pas pressés de nous accueillir en cette soirée de fêtes mais nous trouverons finalement un lit pour la nuit. Nous inaugurerons le réchaud acheté quelques heures auparavant à Cusco. Au menu : pâtes au thon, et maté de coca. Puis nous irons nous coucher de bonne heure afin d'être en forme pour la longue marche qui nous attend le lendemain.
JOUR 1
Levés à 07h00. En pensant aux nombreuses familles qui ce matin du 25 décembre doivent être au pied du sapin à ouvrir les cadeaux, c'est avec enthousiasme que nous sortons de l'hôtel avec nos sacs et ponchos en voyant des trombes d'eau tomber de si bon matin... Le gérant de l'hôtel nous l'avait promis la veille, il nous a concocté ce matin un mini plan de route (dessiné à la main) pour se rendre à Choquequirao. Nous restons perplexes en écoutant ses dernières consignes "Surtout, prenez le chemin à gauche après la 2ème maison à la fin du village !", ça sent déjà l'aventure !!
Sortie du village de Cachora
Nous sortons du village par le chemin indiqué, croisons les dernières maisons et enfin nous arrivons à un carrefour de chemins ou une pancarte indique clairement "Choquequirao, tout droit". Ce n'est qu'au bout d'une heure de marche que nous nous apercevrons (avec l'aide des quelques paysans rencontrés) que nous ne sommes pas sur le bon chemin. Il fallait en fait prendre à gauche un peu plus haut lorsque la pancarte disait d'aller tout droit... C'est donc avec deux heures de marche pour rien et une forte envie de refaire la pancarte à grand coup de marqueur noir...que nous repassons devant le carrefour où débutera enfin le trekking.
Le chemin monte progressivement à flanc de montagne. La pluie s'est arrêtée de tomber mais un épais brouillard nous entoure. Impossible d'observer le paysage et nous croisons quelques ombres de temps à autre qui s'avèrent être des vaches.
1er péage
Malgré le brouillard, le paysage est spectaculaire
Le nez de la montagne emmitouflé par le brouillard
Au bout de 10 kms nous arrivons enfin à un col (2.830 m alt.), puis le chemin descend dans une autre vallée où nous attend plus bas (à 10 kms de marche plus loin) notre campement pour la nuit, Chiquisca (1.850 m alt.).
Plus que 7km avant le premier campement...
Ces quelques vingtaines de kms de mise en jambe nous aurons extenués et c'est sans demander notre reste que nous nous endormirons sous la tente, pour la 1ère fois depuis le début du voyage, après un superbe festin "pâtes-thon-eau"!
Notre résidence 5 étoiles, bichonée par Romain
JOUR 2
Il a plu une bonne partie de la nuit mais la tente à bien joué son rôle. C'est une sensation de liberté incroyable que de pouvoir dormir en pleine montagne et d'entendre battre la pluie sur la tente. Ce matin, les nuages et brouillard ont laissé place au soleil et après un rapide petit déjeuner "eau-bananes", nous poursuivons la descente de la vallée. Nous atteignons le pont permettant de passer sur l'autre versant une heure plus tard (1.450 m alt.).
C'est à partir de ce point que commence véritablement le calvaire. Pour atteindre Maranpata, le dernier petit hameau avant Choquequirao, il faut compter environ 1.400 m de dénivelé positif, soit 5 heures de montée continue !! Les pas s'additionnent, les virages en zigzag aussi et nous ne voyons toujours pas le bout du sentier. Les muletiers et leurs mules nous doublent à toute allure, accoutumés à emprunter ce chemin tous les jours. Nous arrivons finalement à Maranpata (2.800 m alt.) peu avant le coucher du soleil. Nous sommes accueillis par une famille habituée à proposer aux quelques touristes de passage, de planter leur tente sur leur terrain. Nous avons à peine le temps d'apercevoir au loin Choquequirao avant que la lumière ne s'estompe et que les nuages n'envahissent le hameau.
Charmante rencontre pendant l'ascension
La flore toujours aussi belle...
Hameau de Maranpata
Nathaly, petite fille de la famille qui a aidé Romain à installer la tente
Notre vue depuis le campement
JOUR 3
Le jour J !! Choquequirao est situé à seulement une heure de marche de Maranpata et nous partons une fois de plus de bonne heure afin de profiter du site le plus longtemps possible. La montagne sur laquelle est située cette ancienne cité Inca est fortement boisée et c'est avec surprise et admiration que nous apercevons les 1ères terrasses incas contraster avec le reste du paysage.
Terrasses incas
Un peu plus haut, au sommet de la montagne, surgissent les ruines des anciennes habitations et le centre religieux de l'époque. Autour du site, de nombreux canaux d'irrigation et sources ont été mis à jour. "Il faut être fou pour construire des sites à des endroits aussi isolés !" C'est ce que nous disent bon nombre de péruviens croisés, également en admiration devant le choix d'emplacement et l'architecture de leurs ancêtres Incas. La vue est magnifique, les ruines étant édifiées sur l'arrête de la montagne, on peut apercevoir les vallées d'un côté comme de l'autre ainsi que le torrent plus bas, minuscule de notre point de vue et dont on peut entendre l'écho remonter jusqu'à nous.
C'est un véritable plaisir de pouvoir déambuler entre les ruines où nous ne croiserons que 8 touristes au cours de la journée.
Nos pâtes, dans la "cuisine improvisée" au mileu des ruines incas
Canal d'irrigation
Nous repartons vers Maranpata en fin d'après-midi pour y passer de nouveau la nuit. Les deux jours suivant seront similaires aux premiers puisque c'est par le même chemin que nous rentrerons à Cachora, le village de départ.
Péage de retour
Apres 68 kms de marche et 3.000 m de dénivelés positifs en 5 jours, nous sommes contents de terminer le trekking et surtout d'avoir pu visiter un site extraordinaire qui dans quelques années devrait être une véritable autoroute à touristes, presqu'autant que le Machu Pichu !
Quelque part, derrière ces montagnes, se cachent encore des merveilles...
Certains guides et locaux affirment que d'autres sites incas peut être plus importants que le Machu Pichu et Choquequirao sont enfouis par la végétation et cachés par les montagnes. Ils sont inconnus du grand tourisme, et secrètement gardés par les péruviens... Autant de merveilles à découvrir... Mais nous devons songer à continuer le voyage...
AREQUIPA
Nous quittons Cusco le soir du 31 décembre ! Etant depuis plus de 3 mois en "vacances", nous avons quelque peu perdu la notion du temps et avions presque oublié que la fin d'année était si proche ! Les hôtels étant presque tous complets, nous préférons partir de Cusco, quitte à passer notre réveillon dans un bus de nuit, et nous arrivons le matin du 1er janvier dans la ville d'Arequipa.
Rue d'Arequipa
Arequipa est la deuxième plus grande ville du Pérou (en termes d'habitants) après Lima, la capitale.
Plaza de Armas, Arequipa
Nous avons déjà pu visiter la ville l'année passée, mais cette fois-ci, nous pouvons apercevoir sous un ciel bleu et un soleil terrible l'impressionnant volcan Misti (5821 m d'alt.) qui domine la ville.
Volcan Misti, vue depuis notre balcon, au coucher de soleil
Proche de Arequipa se trouve également le "Canyon del Colca", considéré comme le plus profond du monde (4.160 m de profondeur au point le plus haut) loin devant le Grand Canyon du Colorado des Etats-Unis (environ 2.000 m au point le plus haut). Nous ne retournerons pas admirer ces paysages car nous y sommes allés l'année dernière également. Finalement, nous ne resterons que peu de temps dans la ville d'Arequipa, avant de prendre un bus pour Tacna, aux frontières du Pérou et du Chili.
TACNA
Nous arrivons dans la ville de Tacna dans l'après-midi, après avoir traversé un paysage désertique, en bus.
Vue sur le désert, entre Arequipa et Tacna, depuis le bus
Cette ville, toute proche du Chili, a la singularité d'avoir sur la Plaza de Armas, bondée de monde, un des symboles inscrits sur quelques billets de banque du Pérou, l' "Arco Parabolico". Cet arc a été construit en l'honneur des héros de la guerre du Pacifique (Miguel Grau et Francisco Bolognesi).
Pour passer la frontière, nous avons préféré le train au bus. Nous avons donc pris un train qui relie les villes de Tacna et Arica (au Chili).
Un wagon pour soixante personnes et leurs bagages
Nos sièges 1ère classe, ventilation naturelle...
Nous sommes donc actuellement au Chili, profitant du soleil, de la chaleur et de ce pays qui apparait tout de suite bien plus riche que les précédents. Niveau culinaire et qualité des services proposés, nous sentons nettement la différence, mais parallèlement, notre porte-monnaie aussi !
Nous vous souhaitons une excellente année 2010 !!!
¡ Hasta luego au Chili pour de nouvelles aventures !