BOLIVIE - Coroico / Rurrenabaque - Amazonie Pampa et Selva
COROICO
Le petit village de Coroico est situé dans les collines de la vallée des Yungas, entre les Andes et l'Amazonie. C'est un tout petit village paisible ou quelques européens se sont installés, profitant d'un panorama exceptionnel et d'un climat doux et ensoleillé. Nous en avons profité pour y rester deux jours avant de partir pour l'Amazonie.
Vue depuis notre chambre
Village de Coroico
ROUTE DE LA MORT
Le trajet pour arriver à Rurrenabarque aura été notre pire souvenir en termes de voyage en bus. Déposés sur la route par un taxi qui nous a fait monter à 5 dans sa voiture (avec en plus le petit garçon du chauffeur), nous avons attendu notre bus qui est arrivé avec deux heures de retard. La raison du retard : "il est surchargé !!". Les soutes sont pleines et le toit est alourdi par des tonnes de bagages. Il nous faudra 18 h de trajet pour atteindre le village de Rurrenabaque. 18 heures de calvaire ou nous serons entassés à l'arrière sur des fauteuils qui ne s'inclinent pas. Nous empruntons la Route de la Mort, celle que nous n'avions pas voulu faire en VTT depuis La Paz, à cause d'agences peu louables à notre goût.
Il faut savoir que La Route de la Mort est une route extrêmement dangereuse en Bolivie et qui ne porte pas ce nom par hasard. D'un côté les hautes montagnes, de l'autre le ravin… La partie la plus dangereuse de cette route de transition entre l'Amazonie et les Andes a été fermée il y a quelques années aux véhicules à moteurs de trop gros gabarit. Seuls les minibus accompagnent les touristes en VTT en quête de sensation fortes.
Pour en revenir à notre trajet, le bus tout fumant a emprunté une des bretelles de cette Route de la Mort, qui n'est pas fermée aux bus, mais qui est tout aussi dangereuse. Par endroits, il ne peut y avoir de croisement avec des véhicules venant en face, alors chacun espère dans le bus que notre chauffeur ne prendra pas la décision de rétrograder dans les virages ...
Le ravin est toujours à notre gauche (les chauffeurs roulent à gauche pour voir la limite du ravin), la poussière des camions à droite, la chaleur étouffante du bus, les sièges qui ne s'inclinent pas, pas de toilettes, et un seul arrêt pour le diner, nous pouvons vous garantir qu'une fois arrivés à Rurrenabaque, nous avions eu notre dose de sensations fortes, de fatigue et de stress !
RURRENABAQUE
Rurrenabaque est un gros village aux portes de l'Amazonie. Ici, tous les taxis sont des motos ! Et comme partout en Bolivie, le port du casque est une notion inconnue. A 3 adultes sur la moto, des enfants ou bébés sous le bras, les motos vont et viennent à travers les larges rues du village. Il y règne une atmosphère de vacances, tee-shirts, tongs et short sont les habits locaux et les moustiques se font rares ! Nous en profitons une journée avant de partir pour la forêt, moins accueillante, de l'Amazonie.
Petite place de Rurrenabaque
Sur les rives du fleuve
Nous choisirons une formule "3 jours pampa, 3 jours Selva". La pampa est en réalité une zone de marécages totalement inondée pendant la période des pluies et laissant apparaitre des rivières le reste de l'année.
LA PAMPA
Bienvenue dans la pampa !
Très peu boisée, la pampa ressemble à un vaste marécage qui permet l’observation facile de nombreux animaux tels que des caïmans, alligators, capibaras, hérons, oiseaux, des tortues et des dauphins roses ! Romain s'est baigné pour aller à leur rencontre, mais trop farouches ceux-ci préfèrent jouer à cache-cache dans la rivière. On ne peut qu’apercevoir leur dos et les entendre rejeter l'eau à la surface.
Coucou !
Singe Saimiri
Ces singes sont malheureusement habitués à l'homme et aux poubelles débordant de nourriture qui sont dans les campements. Ils ne chassent plus et viennent à l'encontre de l'homme pour réclamer quelques friandises... que nous n'avons pas.
Coucher de soleil sur la pampa le 1er soir
Nous avons pêché des piranhas et les avons mangés le soir même. Il n'y a pas grand-chose à manger car seul le dos est comestible, cependant leur chair est excellente.
Une belle brochette de piranhas et poissons chats
Nous sommes partis à la recherche de l'anaconda dans des marais boueux et dont les herbes arrivent jusqu'à la poitrine. Mais, l'anaconda ne s'est pas montré. Il faisait certainement trop froid sous le ciel nuageux de cette journée.
Ces trois jours sont passés très vite et nous en sommes revenus extrêmement contents d'avoir pu enfin voir autant d'animaux en Amazonie ! Notre guide surnommé "Toto" nous a fait passer un séjour court mais très instructif et nous garderons un excellent souvenir de ses anecdotes et histoires amazoniennes pleines de rebondissement.
Charmante famille de Capibaras
Prise de risques maximum pour ce vautour...
Une jolie révérence pour notre départ
En règle générale, on en retient qu'il faut toujours écouter les conseils et interdiction des guides, qu'il faut faire attention à tout ce qui nous entoure. Il existe des monstres de la nature en Amazonie que nous ne soupçonnons pas ! Des anacondas de plus de 10 mètres et des alligators de plus de 8 mètres ont ainsi été trouvés et abattus, car beaucoup trop dangereux pour les populations locales. Un anaconda capable d'avaler une vache n'aurait aucune crainte à s'attaquer à l'homme ! Heureusement, nous n'avons vu que des petits alligators de moins de 6 mètres…
Il a l'air gentil, non ?
LA SELVA
Après une nouvelle nuit passée a Rurrenabaque, nous enchainons une nouvelle excursion mais cette fois-ci dans la “Selva” du Parc nacional Madidi. La selva est le mot servant à designer la forêt amazonienne, changement de décors en perspective donc comparé à la pampa que nous avons quittée la veille.
Nous partons dès le matin en bateau à moteur vers le lieu de campement où nous allons passer les deux prochaines nuits. Au passage, nous faisons la connaissance du petit groupe avec lequel nous allons passer ces trois jours dans la selva : Jordy et Zaina, un couple d’espagnols, Ludo et Kiki, un couple de français, Ribho, un suisse et Jose-Luis notre guide.
Apres 3h de navigation, nous débarquons sur la berge et nous nous enfonçons en pleine forêt. Les dix premières minutes de piste que nous parcourons à pied pour rejoindre le campement font resurgir les sons amazoniens que nous avions presque oubliés depuis notre dernier séjour à Puerto Misahualli en Equateur. Nous nous laissons bercer par le chant des oiseaux et celui des insectes.
L’émerveillement dans ce monde végétal ne doit cependant pas nous distraire et nous veillons prudemment à enjamber toutes ces colonies de fourmis rouges (venimeuses !) qui traversent la piste.
Une fourmi rouge égarée, prête à attaquer !
Les trois jours passés dans la forêt seront principalement consacrés à la marche de jour et de nuit au cours de laquelle Jose-Luis nous apprend à identifier le chant des oiseaux, à chercher et repérer des animaux (dont le débusquage de tarentules…) et nous enseigner quelques principes de survie dans la selva (où trouver de l’eau potable et quels sont les insectes comestibles…).
Termites comestibles en cas de petit creux...
Cacao
"Petite" tarentule sauteuse
Le nouveau Tarzan
Ne pas s'appuyer n'importe où
Lianes étrangleuses
Gros crapaud nocturne, repéré par l'œil perçant de Jose Luis
Perdrix perchée pour la nuit
Palmera Asayi
Champignons
Jordy, Kiki, Ludo, Jose Luis, Anne, Romain, Zaina, Ribho
SANTA CRUZ
Santa Cruz est une grande ville de 1,2 millions d’habitants située dans le sud-est de l’Amazonie bolivienne. La ville a connu un grand boom économique ces dernières années grâce à la découverte d’immenses gisements de gaz dont une grande partie est vendu au Brésil, pays voisin.
Nous sommes restés peu de temps à Santa Cruz. Comme toujours, nous cherchons à fuir ces grandes villes bruyantes ne présentant que peu d’intérêt touristique mis à part quelques églises et places à visiter.
Nous préférons nous diriger vers Samaipata, un petit village situe à 2h30 de route à l’Est de Santa Cruz pour y rejoindre Mathilde et Mathieu, que nous avions laissé aux portes de la Patagonie chilienne.
SAMAIPATA
Le tout petit village de Samaipata situé à moins de 2000 mètres d'altitude bénéficie d'un climat subtropical très plaisant. Sans doute est-ce pour cela que sont venus s'installer quelques européens, dont des français qui ont ouvert une boulangerie !
¿¡ Alloooo !? ¿ Coco ?
Place de Samaipata
Avec Mathieu et Mathilde
EL FUERTE
A 10 kms de Samaipata se trouve un site archéologique unique. Dans un seul bloc de roche de 650 m de long sur 200 m de large ont été taillées des figures et motifs par d'anciennes tribus indigènes. Le site, qui servait probablement de centre religieux, à part la suite été investi par les Incas puis finalement par les conquistadors espagnols. Des excavations et des études sont en cours pour déterminer l'histoire réelle de ce lieu considéré comme un ancien point de rencontre entre les contreforts andins et le début des plaines de l’Amazonie.
Nous sommes revenus à Santa Cruz pour la nuit et partons pour le Paraguay demain.
¡ Hasta pronto !