ARGENTINE - Cordoba / Alta Gracia / Salta / Cafayate
CORDOBA
La ville de Cordoba est située au centre de l'Argentine, à mi-distance entre la cordillère des Andes et l'océan atlantique. C'est la 2eme ville du pays en termes d'habitants, environ 1,2 millions au total.
Nos premières impressions de Cordoba sont plutôt mauvaises. La ville est grise et ses nombreux immeubles sont tous aussi tristes les uns que les autres. Les photos prises le sont tout autant ! Quelques petites places, édifices et musées apportent un peu de fraicheur à la ville mais au final nous resterons sur notre impression initiale. Après plusieurs mois de voyage, nous sommes surement lassés par l'agitation des grandes villes sud-américaines, quand on sait que de nombreux petits villages et étendues naturelles nous attendent un peu plus loin.
ALTA GRACIA
Nous nous échappons de Cordoba pour nous rendre à Alta Gracia à 1 heure de route de Cordoba. Dès la descente du bus, nous y retrouvons la vie et l'atmosphère tranquille que nous apprécions tant.
Cette petite ville est réputée pour son "estancia", considérée comme une des plus jolies d'Argentine. Une estancia est en réalité un monastère. Celui-ci fut fondé à la fin du 16ème siècle par des moines jésuites lors de la colonisation espagnole. Aujourd'hui inhabitée, l'estancia est un musée vivant où sont retracées et expliquées les œuvres et le développement effectués par les jésuites, dédiés principalement à l'agriculture et l'élevage. Une petite anecdote cependant... Au cours des siècles, l'estancia est passée aux mains de différents propriétaires jusqu'à celle de Jacques de Liniers, un natif de Niort (en 1753). Ancien officier d'armée, il fut engagé par la marine espagnole afin de chasser les anglais de Buenos Aires en 1806. En récompense des services rendus, la couronne d'Espagne lui offre l'estancia d’Alta Gracia.
Estancia d'Alta Gracia
Nous ne pouvions quitter Alta Gracia sans faire un détour par l’ancienne maison de Che Guevara, devenue aujourd’hui un musée. Le plus célèbre des révolutionnaires a en effet vécu ici durant une bonne partie de son adolescence avant de parcourir l'Amérique latine jusqu'à Cuba ou son nom s'est fait une réputation. On y apprend, entre autres, que le "Che" de son vrai nom Ernesto Guevara, était argentin (et non cubain contrairement aux idées reçues), qu'il était asthmatique (d'où le déménagement de la famille Guevara à Alta Gracia, où l'air est pur et sec) et qu'il était diplômé de médecine.
Le Che était un grand aventurier et très tôt il entreprit des voyages à vélo, moto et voiture à travers l'Amérique du Sud. On dit qu'il s'est forgé son caractère révolutionnaire au contact des populations pauvres oubliées par les gouvernements. C'est au cours de l'un de ses voyages qu'il rencontre au Mexique Fidel Castro et qu'il décide de s'enrôler dans l'armée révolutionnaire de celui-ci pour aller détrôner le dictateur cubain de l’époque. Plus tard, le Che quitte Cuba pour l'Afrique afin d'y aider les révolutionnaires congolais. Mais après quelques années d'échecs, il décide de revenir en Amérique du sud pour y préparer la révolution en commençant par la Bolivie. C'est dans ce dernier pays qu'il sera capturé et exécuté par l'armée bolivienne.
SALTA
Nous ne serons restés que très peu de temps dans la ville de Salta, jolie ville à maisons basses et rue étroites, située au nord de l'Argentine. En langue "aymara", "Salta" veut dire "muy linda" (très jolie).
A l'arrivée dans la ville, nous nous faisons escorter par Fernando, un argentin qui propose des logements en hôtels pour les routards. N'ayant aucune adresse pour la nuit en vue, il nous inspire confiance et nous décidons de le suivre. Nous arrivons dans un hôtel à clientèle jeune et chaleureuse.
Le soir même un spectacle de danse argentine, précédé d'un barbecue a été organisé dans la salle à manger de l'hôtel. Nous y sommes restés et avons lié connaissance avec Annie, une canadienne venue s'installer depuis peu à Salta.
Une démonstration rythmée d'un gaucho, cow-boy argentin
Puis, après avoir visité le centre-ville, dont l'architecture est coloniale et les rues piétonnes fort sympathiques, nous avons comparé les différentes agences de location de voitures pour nous aventurer dans les terres argentines du nord-ouest, réputées pour être magnifiques.
Cathédrale San Francisco
Rue piétonne de Salta
Plaza central, 9 de Julio
CAFAYATE - ROUTE 68 ET ROUTE 40
Depuis Salta, nous avons donc louer une voiture durant trois jours afin de parcourir le sud de la région ou de nombreuses formations géologiques offrent des paysages impressionnants.
Nous suivons tout d'abord la Route 68 en direction de Cafayate, une petite ville entourée de vignobles et de sites archéologiques.
La route est effectivement magnifique, entaillée de canyons, de vallées et rivières.
Quebrada del diablo
Amphithéatre
"Pour celui qui regarde sans voir, la Terre n'est que terre, rien d'autre" A. Yupanqui
Quebrada de las Conchas
Un temps menaçant et pourtant pas une goutte de pluie...
Cathédrale de Cafayate au coucher de soleil
Proche de Cafayate il existe un site attestant de la présence des hommes depuis des milliers d'années. Les peintures rupestres que nous avons tenté de découvrir sont vraiment bien cachées dans les montagnes et ensevelies par la nature. Nous avons passé quelques heures à fouiller sous les arbustes, à passer sous des énormes blocs de roches, à se faufiler dans les cavités rocheuses et à éclairer les parois avec nos lampes torches ! C'était super sympa !
A la recherche des peintures rupestres
Gros plan sur une des peintures les mieux conservées
Petits lamas
Les habitants qui se proposent de nous faire découvrir les principales peintures ne restent qu'une petite demi-heure sur le site. Nous ne sommes même pas surs qu'ils sachent combien il y a de peintures et leur emplacements exacts ! Encore un site à découvrir.
Puis, nous sommes allés visiter les ruines de Quilmes. Quilmes était une ancienne ville habitée par les indiens Calchaquis, une ancienne civilisation pré-incas. Ils ont, comme de nombreuses autres civilisations en Amérique du sud, été conquis par les Incas par la suite, puis mis en esclavage par les espagnols à partir de 1665. Aujourd'hui, il ne reste que des ruines de leur ville mais celles-ci prouvent les grandes connaissances qu'avaient les Calchaquis en matière d'architecture, d'irrigation (ils avaient même édifié un barrage près de leur ville), économique et sociale (qui leur permit notamment de résister durant de nombreuses années à l'invasion et à la conversion au catholicisme imposé par les espagnols).
Un petit calin
Puis depuis Cafayate, nous avons repris le chemin vers Salta mais par le biais d'une autre route : la Route 40. Cette route argentine qui traverse le pays du nord au sud le long de la cordillère des Andes est surnommée "la route de l'aventure". La route n’est asphaltée que sur de faibles portions. La plupart du temps, la route se compose de sable, de terre et de graviers. Le long de cette route, nous croisons de nombreux petits villages coloniaux et toujours autant de formations géologiques spectaculaires.
Le rocher d' "El Indio"
Une pause déjeuner en musique très agréable
Dernière nuit dans le dernier village de la région nord-ouest de l'Argentine, à Cachi
HUMAHUACA
Ce tout petit village au nom sympathique nous a été recommandé par d’autres routards. Humahuaca, un petit village où il est plaisant de s’arrêter. Nous sommes arrivés le soir à cause d’un bus très chaotique qui nous a retardés de 4 heures. En arrivant, les hôtels étaient fermés ou complets et planter la tente ne semblait pas être une bonne option. Nous avons finalement élu domicile dans une maison d’hôtes pour un prix dérisoire !
Humahuaca est un tout petit village coquet, charmant et typique des Andes avec ses femmes aux vêtements colorés, et ses stands de souvenirs et de textiles réputés en Amérique du sud. Un village paisible où il fait bon s’arrêter quelques jours avant de franchir la frontière avec la Bolivie
Monument dédié aux héros de l'Indépendance de l'Amérique du Sud
Vue sur le village d'humahuaca
Rue pavée et colorée d'Humahuaca
Eglise de la Candelaria
Nous sommes actuellement dans le nord de la Bolivie, en Amazonie, à Rurrenabarque.
Nous avons mis énormément de temps à mettre le blog à jour, car depuis que nous sommes en Bolivie, c’est à dire depuis 1 mois déjà, nous ne trouvons que des connections internet ultra lentes. Pour charger une quarantaine de photos sur le blog, nous devons nous y prendre à plusieurs reprises. Parfois même tout est à refaire !
Nous allons essayer de rattraper notre retard au fur et à mesure !
¡ Hasta pronto !